Dans un coin de ciel bleu, par un frais matin
Un petit oiseau malin se prenait pour un gros chagrin
II pleurait, il pleurait, des grosses larmes de satin
Voulant sécher ses pleurs, il chercha un peu de chaleur II se dirigea vers des cieux plus cléments
En empruntant un gros nuage de tourments
Et du haut de son aéronef,
il apercut au-dessus de la forêt tropicale toute proche
Des lumières aveuglantes, qui lui aspirèrent le regard
C'était son ami l'orpailleur qui dans son grand cauchemar
Cherchait d'éternels rêves dorés dans de la poussière de lune
D'un Coup d'aile léger et souverain il regagna la terre
Et salua avec panache et infiniment de respect, l'homme de labeur
" Bonjour mon ami chercheur, lui dit le jovial moineau
A percer les broussailles et creuser les côteaux
As-tu découvert le secret de l'ailleurs
As-tu transformé ces cailloux noirs sans couleur ?
En des pépites d'amour, juste en les mouillant de ta sueur ?
Réponds-moi mon ami, si nous mêlions nos larmes
Peut-être que nous sublimerions cette terre noire sans charme
En eau de jouvence et en rivière dorée, peux-tu m'aider
Je voudrais étre serein, et ne supporte plus mes petits malheurs
Mon ami le chercheur d'or
Voudrais-tu pour moi acheter le bonheur ?
Emprisonner pour moi le soleil et la joie
Et les faire resplendir pour toujours au fond de mon coeur
J'ai une telle gourmandise de la vie
Je ne veux plus souffrir, je veux crouler de chaleur
Je te ferai les doux yeux et t'admirerai comme un dieu '
Le CherCheur, le nez dans son interminable labeur
Lui repondit
" Dis l'oiseau malin, passe ton chemin
Crois-tu que le soleil et le bonheur s'achètent ?
Je l'ai cru vois-tu ! mais maintenant je sais
Je l'aurais acheté mille fois, si j'avais pu
Je le croyais moineau mais j'étais sot
J'ai gratté. remué, secoué, filtré des montagnes de terre
J'ai trouvé le métal à la vertu tant attendue, c'était Cythère !
J'avais de l'or plein les mains, j'étais riche, riche enfin
Mais prends garde ! sa lumière est cruelle elle m'a fondu les yeux
Maintenant je n'y vois plus et je suis cloué là sans but
J'ai perdu le chemin du bonheur, petit frère
Ce que tu cherches c'est le plus grand des trésors
Et ce que j'ai trouvé ce n'est que de l'or
Même une montagne de mon métal précieux
Ne te donnera la sérénité et ne soufflera le bonheur dans ton coeur
Ne fais pas mon erreur, il n'est pas ici
Cherche le sans cesse dans le ciel de chacun
Et à force de chercher
Tu finiras par trouver, c'est obligé
Le chemin est difficile, mais tu seras récompensé
Ne désespère jamais, petit oiseau, jamais
r C'est le seul secret
Le moÎneau un peu déçu remonta dans son ciel moussu
Le temps passa, passa et ayant cherché, cherché très longtemps
Epuisé, avec ses dernières forces, il remonta très haut, très haut dans le ciel
Et demande au Créateur, Seigneur où est la clef du bonheur?
II IuÎ répondit " Bonjour petit moineau
Comme tu es courageux, petit oiseau
Comme tu es bien fatigué
Mais comme tes yeux brillent d'une bien belle lumière !
Cette clé, ah! cette clé tant attendue, bien sûr
Mais... je ne l'ai plus !
Mais petit moineau
Elle a toujours été à ta portée
Elle n'était pas cachée, bien sûr c'était une toute petite clé
MaiS Ce grand trésor je l'avais placé bien au chaud
Dans un tout petit recoin... au fond de ton coeur !!!
- C'était çà le secret de l'ailleurs ?
Mais pourquoi ? dit le moineau, pourquoi ?
C'est ainsi.
Et de grosses larmes coulaient au fond de son coeur
C'étaient enfin les larmes du bonheur...
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